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dimanche 28 février 2016

La banque britannique publie une lourde perte pour la huitième année consécutive. La perspective de la privatisation s’éloigne. Plus de 50 milliards de livres de pertes depuis 2008 ! Royal Bank of Scotland (RBS) arrivera-t-elle un jour à dégager un bénéfice ? La banque britannique a publié vendredi un résultat net négatif pour la huitième année consécutive, à 2 milliards de livres (2,49 milliards d’euros). Les comptes sont toujours pénalisés par le coût de la restructuration, les amendes, les provisions pour les litiges en cours et la réduction de la valeur des actifs. Mais ce n’est pas tout. Même sans tenir compte de ces éléments exceptionnels, les bénéfices de RBS ont reculé de 28 % l’an dernier, à 4,4 milliards de livres. Et le chiffre d’affaires continue de se contracter (de 15 % l’an dernier) au fur et à mesure que la banque se désengage de pans entiers d’activités. RBS se recentre sur le Royaume-Uni Le patron, Ross McEwan, a souligné que la restructuration avançait comme prévu. Les coûts ont été réduits d’un milliard de livres en 2015, et diminueront encore de 800 millions cette année. Brièvement numéro un mondial du secteur par la valeur de ses actifs à la veille de la crise, RBS poursuit son recentrage sur la Grande-Bretagne. Le pays représente 88 % des revenus aujourd’hui, contre 63 % en 2013. Autrefois leader de la banque d’investissement, l’établissement est en train de se retirer de treize pays et il réduit sérieusement la voilure dans d’autres, dont la France . « Nous sommes en train de devenir une banque beaucoup plus simple, fermement ancrée ici au Royaume-Uni », a expliqué Ross McEwan à la presse. Ce recentrage semble porter ses fruits.