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dimanche 23 mars 2008

La Société Générale fait l'objet d'une deuxième plainte collective aux Etats-Unis

La banque française est accusée de défaut d'information sur les risques liés au subprime et sur ses contrôles internes. Un dirigeant non nommé aurait commis un délit d'initié peu avant la révélation des pertes liées à Jérôme Kerviel.
Une nouvelle plainte en nom collectif a été déposée à New York contre la Société Générale, accusant la banque française d'avoir "omis" des informations sur son exposition au "subprime" et ses contrôles internes, a indiqué jeudi le cabinet d'avocats Weiss & Lurie. Le cabinet précise que sa plainte vise aussi l'un des dirigeants de la banque -non nommé dans son communiqué- accusé d'avoir commis un délit d'initié en menant des transactions sur le titre Société Générale peu avant l'annonce de pertes de plusieurs milliards liées à l'affaire Kerviel.
La plainte a été déposée au nom des acquéreurs américains de titres de la banque entre le 1er août 2005 et le 23 janvier 2008. Le cabinet juridique, spécialiste des actions collectives, appelle tous ceux qui ont acheté des titres Société Générale pendant cette période à participer à la plainte.
La Société Générale est déjà la cible d'une première plainte en nom collectif à New York, déposée par le cabinet d'avocats Cohen Milstein Hausfeld & Toll, autre spécialiste de recours collectifs. Cette première plainte accusait aussi un membre du conseil d'administration de la banque, Robert Day, de délit d'initié, en lui reprochant la revente d'actions "deux semaines avant que ne soient révélés les milliards de dollars perdus" à cause de l'exposition aux "subprime" et de l'affaire Kerviel.
Ces opérations de vente font l'objet d'enquêtes du département américain de la Justice, du régulateur boursier américain SEC et du régulateur boursier français, l'AMF, rappelle le cabinet. Le trader Jérôme Kerviel est accusé d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros à la Société Générale en 2007 via des transactions frauduleuses. A la Bourse de Paris, l'action Société Générale a perdu plus de 30% depuis le début de l'année.

dimanche 2 mars 2008

RALENTISSEMENT DU CREDIT CONSO

La production de crédit à la consommation n'a progressé que de 3,6 % l'an dernier sur le marché français, d'après les chiffres de l'Association des sociétés financières. En plein développement, Cetelem a vu son résultat avant impôt reculer de 2 % en raison de ses investissements dans les pays émergents et de la montée du coût du risque en Espagne.
La croissance de 9 % enregistrée en 2005 ne semble plus qu'un bon souvenir. En dépit d'un rebond au second semestre (4,7 %), la production de crédit à la consommation n'a progressé en effet que de 3,6 % l'an dernier sur le marché français, d'après les chiffres de l'Association des sociétés financières. Le total des prêts aux particuliers s'est établi à 44,74 milliards d'euros pour les seuls établissements spécialisés, généralement filiales de banques (Cetelem, Sofinco, Finaref, etc.), ce qui ne comprend pas la production réalisée par les réseaux bancaires en direct.
Ce ralentissement incombe pour une bonne part à la morosité persistante du marché automobile au premier semestre 2007 : les crédits affectés ont ainsi reculé de 1,3 % l'an dernier, à 11,4 milliards :" Si les financements automobiles sont en repli (de - 5,5 %, à 3,6 milliards d'euros, dans le secteur du neuf et de - 4,3 %, à 3,3 milliards, pour l'occasion), les financements de biens d'équipement du foyer progressent en revanche de 3,9 %, à 3,6 milliards d'euros ", souligne l'ASF.
Cetelem : bon millésime
La morosité se confirme également du côté des crédits renouvelables : après un coup d'arrêt à leur croissance en 2006, ce type de prêt est resté stable l'an dernier à 17,3 milliards d'euros. Il représente 39 % du total mais cette part n'a cessé de se racornir ces dernières années au profit des prêts personnels (prêts amortissables non affectés) qui, pour la troisième année consécutive, enregistrent une croissance à deux chiffres : + 11 % en 2007, à 12,9 milliards d'euros. Mais une bonne partie de cette croissance est constituée en fait par les rachats de créances.
Pour Cetelem, filiale de BNP Paribas et leader européen du crédit conso, 2007 s'est révélé encore un très bon millésime en termes d'activité : ses encours de crédit ont globalement progressé de 17,4 %, à 62,6 milliards d'euros, tirés par Laser Cofinoga (+ 12 %, à 9 milliards d'euros), l'international (+ 20 %, à 27 milliards d'euros) et par les partenariats et les encours de la maison mère (+ 41,5 %, à 9 milliards d'euros).
Son produit net bancaire a pu ainsi progresser de 12,5 % en 2007, à 3 milliards d'euros, mais son bénéfice avant impôt a reculé de 2 %, à 719 millions d'euros. Cela s'explique par les investissements réalisés dans les pays émergents (Russie, Brésil, Bulgarie, etc.) et la montée du coût du risque (180 millions d'euros de plus l'an dernier) en Espagne.